• Elle était là, étendue, lumineuse,
    Et lui, au loin souhaiterai la regarder éternellement.
    Le souffle de la belle soulevait sa poitrine, silencieusement.
    Déjà, le soleil se lève. La journée promet d'être merveilleuse.
    Hey, you, angel. Would you come with me ?
    La voix résonnait dans sa tête, elle ne la comprenais pas.
    Qui était-ce ? Pourquoi se cachait-il ? Il lui semblait être un ami.
    Oui, elle avait déjà entendu cette voix.
    Elle cherchait un souvenir. Un souvenir de cet ami perdu.
    Yeah, that's it. Please, continue, you will remember !
    Un instant, elle cru comprendre, savoir. Mais non, c'était foutu.

    Agacé, et, tandis qu'elle se levait, il émit un long soupir.
    Dieu ! Qu'elle était belle, cet enfant. Et si jeune, de surcroit !
    Mais quelle rebelle, quelle têtue il avait trouvé là, à sourire,
    Un matin, semblable à tant d'autres, semblàble à celui-là.
    Le fleuve du passé noyait sa mémoire.
    Et elle, elle regardait par delà les nuages.
    Oh, si seulement elle pouvait le voir !
    Puis il se résolut à ne plus lui envoyer de message.

    Cela faisait trois jours qu'elle errait, lasse.
    La pluie, sur ses joues, n'avait plus d'effet.
    Enfin, elle avait trouvé, et cela seul comptait.
    L'autel, devant emme dressé, au centre de la place.

    Ses runes brillaient sous les rayons lunaires,
    La fille les lut, grave mais sereine.
    C'était pour lui, son ami devenu légendaire.
    Son mari d'hier, oui. Car de Dieu elle était la reine.
    Son sourire, doucement, se figeait.
    Le fleuve, elle aussi, l'emportait.
    Ses vies passées lui revenaient. Ses morts, aussi, et lui.

    Lui. Dieu. Le créateur, tombé amoureux. Condamné.
    Condamné à voir sa douce mourir et puis renaître,
    Souffrir et disparaitre, guérir et reparaître.
    Hélas ! Il était impuissant. Car une mortelle, jamais ne sera divinité.
    Et le cycle infini reprenait son cours,
    Donnant vertus de la jeunesse au printemps,
    Sagesse des rides à l'automne.
    Oui, sa beauté changeante en valait le détour !

    L'enfant se prit à rire, complice et soudainement consciente de ses 7 ans.


    votre commentaire
  • J'aime leurs regards, je ne suis pas farouche,
    Leurs doigts frémissent quand ils s'approchent de ma bouche.
    Oh, oui, je suis la femme de leur vie !
    Et tous les soirs c'est eux et moi, dans un lit.
    On refait le monde, on refait l'amour,
    Et la putain se transforme en maitresse,
    Je suis l'amante, la femme, la déesse.
    Je suis leur abandon, leur nouveau jour !

    Mon corset ondule dans la rue,Oui, je m'en fiche, qu'on me voie nue !
    Ce ne sont pas les flics qui me font peur,
    S'ils ne sont pas bons au lit, leur paye est à la hauteur !
    Mes aventures avec eux, je les bénis;
    Qui mieux que moi peut les faire jouir ?
    Moi, la catin des rues, la putain dans son lit,
    Je suis plus riche que l'empereur, plus heureuse aussi
    Et j'emmerde ceux qui me chassent, car je reviens, toujours à vous,
    Ma bouche touche la cible,
    Les yeux se ferment, quand je les met au garde à vous,
    C'est mon armée que je rend invincible,
    À coups de mains, de langue, de moi,
    Je vous montre le chemin, vous n'attendez que ça !

    Oui, c'est moi, la catin,
    Et bientot arrive le matin !
    Quand ils s'en vont travailler, je me repose,
    Pour encore ce soir prendre la pose.
    Je vous donne rendez-vous, amis du web, amis de la rue,
    Oui, nous nous reverrons, et je seraie nue !


    4 commentaires
  • Elle portait un rouge à lèvres carmin
    Et lui, une chemise de satin.
    Il l'avait retrouvée, seule, perdue,
    Et voulu emporter avec lui l'ingénue.
    Oh, candeur innocente de la virginité,
    Elle accepta, intriguée.
    Cupidon, amusé, n'eut pas besoin de charger son arc,
    Il l’enivrai de son parfum, aphrodisiaque.

    Dans une valse lente et langoureuse,
    Les deux corps se frôlaient, les mains, audacieuses,
    Doucement, glissaient, le long du dos, sur les hanches...
    Les lèvres se rapprochaient, timides,
    Les regards se sondaient, avides.
    Quand enfin, il la tira par la manche...
    Quand soudain, il l'attira contre lui.
    Ses pas le dirigèrent vers un lit.

    Tendresse, soumission.
    Sauvagerie, passion.
    Sentiments obscurs, purs, violents
    Tout de mêle, les draps volent.
    Fébriles, les doigts détachent les vêtements.
    Une lingerie fine, presque enfantine, se dévoile,
    Et dans une étreinte, l'homme la couvre de baisers.

    Oh, qu'il est doux d'aduler sa déesse !
    Oh, qu'elle est douce, la peau, vierge de tout homme !
    Elle pousse un gémissement, jeune princesse.
    Il est sur elle, la domine, c'est sa pomme,
    Son pêché, sa gourmandise.

    Du bout des lèvres, il lui susurre "Je t'aime", sans fioriture
    Du bout des doigts, il la caresse, explorant,
    Cartographiant ce corps, scintillant, brillant
    De cette blancheur de celles qui n'ont connu la luxure.
    Tremblante, elle se laisse prendre. Emplie d'envie et de désir.
    Perdu entre ses hanches, il se laisse aller au gré de ses soupirs.
    Et quand enfin, au paroxysme de la jouissance,
    Les deux amants se fondent en un seul et unique corps,
    Quand il n'existe pour eux que le plaisir et l'accord
    Parfait, de la tendresse et de l'indécence.

    Les soupirs se mêlent aux gémissements,
    À la lueur d'une chandelle, les ombres s'étreignent,
    Le souffle court, elle s'accroche à lui, et, le serrant,
    Lui murmure des mercis, des mots doux, des je t'aime.
    Les deux amants, éreintés, finiront par s'endormir
    Les draps de satin découvrant leur impudique nudité.
    La sueur s'évapore et le moment viens, il faut rêver.
    Rêver, oui, à la prochaine nuit, à de nouveaux soupirs.



    9 commentaires
  • Une lumière, rouge.
    Un soleil levant, à l'est.
    Ce matin, rien ne bouge,
    La princesse ouvre les yeux, à l'ouest.

    Le chat miaule, ronronne
    Il file entre les jambes de la jeune femme.
    Elle tourne la tête, son visage rayonne :
    À ses cotés dort celui qu'elle aime.

    Ô joie incommensurable,
    Ô ivresse qu'apportent ces moments de vie,
    Du bout des lèvres, elle éveille l'assoupi,
    Viens, je t'emmène là où tout est concevable

    La lumière du jour accueille l'enfant,
    Ses cheveux dorés, crinière de lionne, scintillent, au vent,
    Qui mêle aux mèches orangées la rougeur de l'automne.
    Les joues sont rouges, rappellent l’appétissante pomme.

    Sorcière, pour tant de beauté,
    Fée, pour tant de bonté,
    Diable, pour tant d'imagination,
    Déesse pour tant de compassion.

    Génie, dont les mains habiles n'ont d'égal,
    Walkman sur les oreilles, la musique l'évade,
    En grandissant, la princesse découvre le bal,
    Nouvelle vie, le prince l'emporte le temps d'une ballade.

    Jadis, un modèle, un symbole,
    Une jalousie, une envie,
    Une barrière contre le monde, une idole,
    Quelque chose de fragile, aussi.

    Que c'est dur, de voir grandir sa sœur ainée !


    votre commentaire
  • Une feuille, pour écrire.
    Une feuille pour s'instruire ?
    Une feuille de thé.
    Une feuille pour déguster.

    Un bout de papier,
    Cela ne vous fait-il pas rêver ?
    Tant de possibilités, de chemins à découvrir,
    Tant d'histoires pour pleurer ou pour rire.

    Ce matin, earl grey à la main,
    Dans mon imaginaire, j'ai peint.
    Paré des plus belles couleurs, mon jardin.
    Rouge, jaune, ocre, et même carmin.
    Tout s'est mêlé aux feuilles mortes,
    Aux fruits qui nourriront la terre,
    Aux fleurs qui hiberneront, marmottes,
    Tout s'est mêlé, jusqu'au ciel et à la terre.
    Le bleu devint gris, et le marron devint blanc.
    La feuille est devenue papier,
    L'hiver a pris les devants,
    La neige a tout enveloppé de son manteau immaculé.

    Et moi, devant ma feuille, j'écris et écris encore,
    Chérissant les saisons, les crépuscules et les aurores.
    Dis, il viendra quand, le printemps ?


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique